Le gouvernement Tshibala déjà contesté !

L'opposition dénonce un gouvernement « illégitime » nommé en violation de l'accord conclu entre pouvoir et opposition, le 31 décembre dernier. 


À peine publié, le gouvernement Bruno Tshibala est déjà sous le feu de la contestation. À l’opposé des membres de la majorité, qui ont de bonnes raisons d’appuyer la nouvelle équipe gouvernementale piloté par un Premier ministre « choisi » par leur autorité morale, l’opposition radicale incarnée par le tandem Félix Tshisekedi-Pierre Lumbi dit ne pas se reconnaître dans le nouvel Exécutif national. Pour cette frange du Rassemblement de l’opposition (Rassop) basée à Limete, le nouveau gouvernement a été nommé en dehors de l'accord conclu entre pouvoir et opposition, le 31 décembre dernier. Et par conséquent, il est « illégitime » étant entendu que le Premier ministre nommé par Joseph Kabila n'est pas celui que proposait le Rassemblement dans son format originel. Nonobstant l’entrée de quelques cadres de cette plate-forme de l‘opposition ayant fait défection, des poids lourds de l'opposition radicale mis à l’écart du processus jugent de frauduleuse la façon dont l’équipe Tshibala a été mise en place sur fond de monnayage et de débauchage.
Au-delà, d’aucuns s’interrogent déjà sur la marge de manœuvre dont pourrait disposer le nouveau Premier ministre pour conduire à bien sa mission lorsqu’on sait que la quasi totalité des ministères régaliens dits de souveraineté lui échappent. En effet, la majorité présidentielle continue à avoir une main mise sur les postes clés  (Intérieur, Justice, Affaires étrangères, Défense, Mines et Pétrole, communication etc) au grand dam de l’opposition que représente Bruno Tshibala réduite à la portion congrue. « Dans ce contexte précis où la majorité contrôle les ministères régaliens, les marges de manœuvre du Premier ministre sont quand même assez limitées », estiment maints observateurs pour qui, Bruno Tshibala aura du mal à mettre en œuvre son programme politique.
L’autre question est de savoir comment il pourra organiser les élections d’ici à la fin d’année et surtout obtenir la publication rapide d’un calendrier électoral lorsqu’on sait qu’en face la tendance est plutôt à l‘enlisement du processus électoral ?

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