Pour l’UE, la nomination de Bruno Tshibala s’écarte de l’Accord du 31/12/2016

Des réactions continuent à être enregistrées après la nomination vendredi dernier de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre. Des partenaires extérieurs de la RDC ont commencé, eux aussi, à délier leurs langues pour donner leur avis sur cette nomination controversée à l‘instar de l‘Union européenne et de la Belgique. L’une et l’autre, se dit très inquiète de la suite des événements en RDC d’autant plus que cette nomination n’est pas du tout conforme à l’accord du 31 décembre. Tout en prenant acte, Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a, dans un récent communiqué, indiqué que « cette nomination s’écarte de la lettre et de l’esprit de l’Accord de la Saint-Sylvestre, qui prévoyait la nomination d’un Premier ministre proposé par le Rassemblement ».S’appuyant à la résolution 2348 de l’ONU, le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères souligne la nécessité de la mise en œuvre intégrale de l’accord du 31 décembre 2016.
Un point de vue qui n’est pas très loin de celui défendu par l‘Union européenne  qui pense que cette nomination est contraire  « à la lettre et à l’esprit de l’Accord du 31 décembre 2016 ». L’UE se dit par ailleurs très préoccupée par l’absence de consensus sur le choix porté sur Bruno Tshibala tout en rappelant que « le rétablissement d’un large consensus national pour un gouvernement mandaté pour des élections avant la fin de l’année est au cœur dudit Accord ». Autant que la Belgique, l’UE déplore le fait que les autorités de transition ne disposent pas d’un large soutien nécessaire.               
L’UE appuie, d'un autre côté,  la nouvelle résolution 2348 que le Conseil de Sécurité des Nations unies vient d’adopter à l’unanimité, qui prie toutes les parties prenantes en RDC de mettre en œuvre sans délai l’Accord du 31 décembre 2016, en toute bonne foi et dans son intégralité.

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