Nomination du Premier ministre : consultations informelles entre parties prenantes aux négociations

La Majorité présidentielle sous la houlette d’Aubin Minaku et Adolphe Lumanu ont entrepris une nouvelle série de consultations, depuis mercredi, avec les parties prenantes aux dernières discussions du centre Interdiocésain en rapport avec les arrangements particuliers relatifs à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre. C’est au nom de l’autorité morale de leur plate-forme, en l’occurrence Joseph Kabila, que ces deux cadres de la mouvance présidentielle entreprennent cette démarche de la dernière chance. L’objectif, c’est de trouver un terrain d’entente en conciliant les vues autour de deux matières sur lesquelles ont achoppé les négociations, à savoir, la nomination du Premier ministre et la désignation du président du Conseil national de suivi de l'accord.
Le chef de l’Etat, qui a promis aux évêques de s’impliquer personnellement pour qu’un consensus soit dégagé le plus rapidement possible autour de ces deux sujets, est vite passé à l’action. Ces nouvelles consultations qui bénéficient de son soutien apparaissent comme la dernière carte à jouer dans une partie où la victoire semble de plus en plus s’éloigner. D’après le porte-parole de la Majorité, ces consultations tendent à baliser le chemin dans le sens de trouver une voie de sortie à l’impasse qui gangrène actuellement la scène politique du pays. De ces contacts informels, l’on retiendra que la quasi-totalité des acteurs politiques ayant pris part aux négociations de la Cenco y ont répondu favorablement, sauf l’aile du Rassemblement conduite par le tandem Félix Tshisekedi-Pierre Lumbi.
Alors qu’à la Majorité, on se félicite de l’initiative qui intervient après que les évêques catholiques ont mis fin à leur mission de bons offices sans avoir atteint le résultat escompté, au Rassemblement, on voit plutôt l’ombre d’un piège. « Comment le coach d'une équipe peut-il proposer d'encadrer l'équipe adverse dans un match qui oppose les deux clubs ? », s'est interrogé Christophe Lutundula, le vice-président du G7. Un point de vue diamétralement opposé à celui de l’autre aile du Rassemblement pilotée par Joseph Olenghankoy qui salue l’initiative tout en ne doutant pas de l’engagement du chef de l’Etat dans la réalisation des élections à la date convenue, c'est-à-dire avant fin 2017. Joseph Olenghankoy et ses amis se disent prêts à remettre au chef de l’Etat les trois noms des candidats premiers ministres issus de leur rang afin qu’il puisse nommer celui de son choix en vertu de ses prérogatives constitutionnelles. 

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