Bruno Tshibala espère former un gouvernement d’ouverture

Le nouveau Premier ministre, Bruno Tshibala, est toujours sous le feu de l’actualité. Après l’euphorie de la nomination, place maintenant à la formation du gouvernement de transition, qu’il est censé piloter et dont l’objectif primordial est celui de conduire le peuple congolais aux élections de décembre 2017. Bruno Tshibala, qui n’est pas un arriviste en politique et qui revendique trente-six ans de lutte aux côtés de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a déjà pris la mesure de sa tâche. C’est ainsi qu’au lendemain de sa nomination, il s’est déclaré ouvert à toutes les sollicitations. Sa main, a-t-il dit, est tendue à tout le monde. Une façon pour cet opposant ayant fourbi ses armes à la 10è rue/Limete dans le moule « tshisekediste », de rassurer les esprits quant à sa gouvernance.
Bruno Tshibala, qui entend se démarquer de ses prédécesseurs, veut servir la République dans un esprit consensuel. Aussi veut-il former un gouvernement de tout le monde, sans considération politique de sorte que chacun mette son expertise en jeu pour qu’à l’unisson, le pays soit tiré du marasme socioéconomique dans lequel il s’est empêtré.  D’où l’appel implicitement lancé à ses anciens partenaires du Rassemblement/aile Félix Tshisekedi qui continuent à  récuser sa nomination au motif qu’elle viole l’accord du 31 décembre. Parviendra-t-il à avoir dans son giron quelques cadres de cette frange de l‘opposition qui, en toute vraisemblance, parait avoir un encrage sociologique important ? Là est tout l’enjeu de la formation du gouvernement qu’il va piloter et dont le caractère consensuel sera essentiellement reflétée par la participation de l’aile pure et dure du Rassemblement.
Bruno Tshibala devra donc, à la lumière du consensus dégagé autour de la répartition des postes ministériels, opérer un savant dosage entre les différents courants politiques et sociaux (Majorité présidentielle, Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre, opposition républicaine, Rassemblement et société civile) de sorte à mieux sceller la cohésion nationale, dont le pays a grandement besoin par ces temps qui courent. Lui qui a inscrit son mandat à la tête du gouvernement de transition dans la logique d’ouverture, devra dorénavant compter, sur l’appui de la Majorité présidentielle, qui entend l’accompagner dans la réalisation des objectifs lui assignés, en plus de celui qu’il est censé bénéficier naturellement de la branche du Rassemblement d’où il est issu.

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