L’affiche de « 13ème apôtre » de koffi olomide nourrit la polémique


On est déjà à l’heure du décompte puisque le 13 octobre 2015, la date-butoir, c’est déjà demain. Mais bien avant qu’il ne soit largué sur le marché du disque, le nouveau support de « Quadra Kora » fait jaser. Et pour cause ?

L’affiche-annonce est jugée un peu trop osée dans certains milieux. Antoine Agbepa n’y est pas allé sur le dos de la cuillère pour rajouter à ses frasques, à grand renfort d’images et de patronyme. C’est cela la marque de fabrique d’une star qui trouve du plaisir à faire le buzz, à temps et à contretemps, rechigne-t-on. Au-delà des commentaires qui vont dans tous les sens, l’affiche reflète le côté surdoué d’un artiste dont le génie-créateur vient à nouveau d’être mis en relief.

Pour ses détracteurs, Koffi Olomidé aurait blasphémé en s’identifiant comme le 13ème apôtre de Jésus-Christ alors que ce dernier en comptait plutôt douze. Très subtil, l’artiste écrit « 13ième » comme pour esquiver la mauvaise prétention qu’on pourrait lui donner. Il ne revendique pas être le treizième apôtre sur cette affiche où les fameux douze apôtres de Jésus sont alignés au bas de son effigie grandeur nature. Une fois encore, l’esprit inventif de l’artiste a joué car il préfère écrire son nom au coin supérieur gauche de l'affiche avec trois « F » comme pour se mettre à l’abri des viles critiques. Cette façon de faire ne serait pas fortuite, à en croire ses détracteurs qui y voient l’ombre d’un message codé. Pour ceux qui se plaisent, avec un élan de nuisance manifeste, à décrypter le patronyme « Kofffi » sur un fond d’arithmétique débouchant sur des conséquences parfois inimaginables, l’auteur véhiculerait là une pensée méphistophélique. Dans les réseaux sociaux, les Anti-Koffi n’y vont pas de main molle et laissent libre cours à leurs fantasmes en présentant l’artiste sous un mauvais jour au point d’appeler les mélomanes à ne pas consommer son nouvel album. Erreur de frappe ou simple provocation ? Nul ne le sait. Cloitré dans une muraille de silence, l’intéressé cautionnerait indirectement la spéculation.

Au-delà de ce qui tient d’un acharnement sur l’auteur et son œuvre, les esprits avertis mettent tout ce tumulte sur le compte de la provocation. Il faudrait donc connaître l‘homme dont les frasques passent pour une seconde nature. Déjà, dans les années 90, il s’est réclamé être le « Petit-frère de Jésus ». Plus tard, il a récidivé en s’adjugeant le nom de « Benoît 16 » avant d’être rappelé à l’ordre par l’église catholique. Il s’est également affublé du surnom très suggestif de « Tatiwata », se référant à « Mamiwata », la sirène des eaux, avant de s’en délester. C’est cela Koffi Olomide qui, depuis l’aube de temps, s’affiche sous les traits d’un récidiviste impénitent, pourrait-on dire. Stratège ou provocateur ? Forcément les deux. Bien avant cette dernière trouvaille, il avait annoncé les couleurs avec une bande-annonce bravant la décence postée sur Youtube.


Dans certains milieux, on se convainc sur le fait que la star adulée s’abreuve constamment à la source de la polémique pour exister en faisant parler d’elle, en bien comme en mal. Le conflit qu’il entretiendrait actuellement avec certains de ses compères dont Papa Wemba et JB Mpiana procéderait, de l’avis de ses détracteurs, d’un rituel savamment planifié et qui lui servirait des béquilles. « Il se complaint toujours à s'afficher avec toutes les choses qui lui sont reprochées », rassure un de ses fans qui se moque éperdument de ce qui est dit sur l'auteur d’Abracadabra. Et ils sont plusieurs au pays comme à l’extérieur à développer la même perception. 

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