Ils ont été rejoints par des manifestants ivoiriens et sénégalais. Le président français, François Hollande, a appelé au calme à Ouagadougou, invitant toutes les parties à la retenue. Un envoyé spécial onusien a été dépêché sur place pour évaluer la situation. Des centaines de milliers de manifestants, hostiles au pouvoir, ont pris d’assaut l’Assemblée nationale et la Télévision nationale, et ont fait un sit-in au palais présidentiel, pour manifester leur opposition au projet de modification de la Constitution. Les manifestants ont été rejoints par des militaires qui ont quitté leurs casernes. L’armée a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la création d’un organe de transition pour une période d’un an, lançant un appel au calme et instaurant un couvre-feu.
Au pouvoir depuis 1987, et ayant déjà modifié la constitution à deux reprises, Blaise Compaoré a déclaré avoir entendu « le message » et avoir « pris la juste mesure des fortes aspirations de changement ». L’opposant Bénéwendé Sankara a déclaré que le départ du président du pouvoir était « un préalable non négociable ». L’article 37 de la Loi fondamentale fixe à deux au maximum le nombre de quinquennats présidentiels.
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