L’opposition appelle Joseph Kabila « pour son départ en douceur

L’opposition politique congolaise invite le président de la République, Joseph Kabila, à un dialogue d’ici la fin du mois d’octobre, afin « d’organiser son départ en douceur ». L’UDPS d’Etienne Tshisekedi, l’UNC de Vital Kamerhe et le RCD/K Ml de Mbusa Nyamwisi et leurs alliés ont fait cet appel lundi 4 août lors de leur meeting organisé à Kinshasa.


Dans son message, Bruno Mavungu, secrétaire général de l’Unions pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a déclaré que l’opposition veut amener Joseph Kabila à ce dialogue pour organiser son départ en douceur, de manière à préserver la paix dans le pays.

Pour ce parti d’opposition, ce dialogue serait conforme aux accords d’Addis-Abeba [NDLR : signé le 24 février 2013 par onze chefs d’Etats africains]. « Il [Joseph Kabila] a fait sortir un autre jeu en parlant des élections. La famille politique de M Kabila est actrice dans ces élections. Nous attendons le retour de Kabila des Etats-Unis, pour que nous allions au dialogue pour organiser son départ », a affirmé Bruno Mavungu.

Joseph Kabila a organisé en octobre 2013 les concertations nationales auxquelles ont pris part les partis politiques membres de la Majorité présidentielle et ceux de l’opposition.
Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue de ces assises, dont la formation d’un gouvernement de cohésion nationale. Jusqu’à ce jour, cela n’a jamais été fait. L’UDPS et l’UNC notamment avaient boycotté ces assises.

Bertrand Ewanga secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le dialogue inclusif-selon l’accord cadre d’Addis-Abeba-ne devait pas laisser place aux concertations nationales qui, du reste « constituent un échec ».


« Ces concertations nationales ont été une tricherie de M. Kabila. La résolution 2098 du conseil de sécurité des Nations unies exige un dialogue inclusif. Il [Joseph Kabila] a monté une histoire à sa taille et les résultats c’est ce que nous connaissons. Il veut réviser la constitution et cherche le referendum. Nous devons l’obliger à partir », a-t-il indiqué.
L’opposition réunie se dit confiant quant à l’aboutissement de ces assises avant la fin du mois d’octobre prochain.

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