
En 1992, Koffi Olomide, au lieu de contribuer à l’instauration de la démocratie chez lui au Zaïre, a préféré aller soutenir la candidature du président congolais à Brazzaville. Au moment où l’on cherchait à se débarrasser de la dictature, les musiciens pouvaient facilement, par la chason, passer le message à l’avènement de la démocratie, en expliquant au peuple pourquoi on doit instaurer la démocratie dans le pays. Les musiciens qui sont généralement sans caractère, sans volonté, qui ne veulent que l’argent des politiciens, se replieraient sur eux-mêmes, et lâcheraient le peuple. On estime que l’artiste-musicien congolais n’aime pas le changement. Il retient l’information et ne veut pas se mêler à la volonté de la population qui le nourrit. Et pourtant la démocratie est bien pour nous tous, musiciens compris.
L’EPOQUE DE LAURENT-DESIRE KABILA

L’APPORT DES ARTISTES MUSICIENS
On ne peut pas croire que durant une période aussi longue de quinze ans d’effervescence politique, qu’aucun musicien ne puisse composer une chanson demandant aux politiciens de se débarrasser des vieilles frasques reprochées au Mpr. Certains d’entre eux ont essayé de chanter la paix, sans parler d’autres réalités politiques. De 1998 en 2003, aucun musicien n’a dénoncé la guerre. Dans les albums de 14, 16, 18 chansons, jamais ils n’ont planché sur l’insécurité ni sur le rapport du Panel onusien, sur la violence, les rébellions à répétition dont les effets néfastes continuent à se faire sentir, des trois millions et demi de morts, sans compter les dégâts matériels et les pillages systématiques des ressources minières du pays, de l’Ituri, du Kivu, du Katanga et de Mbuji-Mayi qui ne sont pas totalement sécurisées. Et les artistes se taisent. Ils doivent dire des vérités que les hommes politiques n’aiment pas entendre, sans être méchants mais pour réveiller les congolais.
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