La chanson en lingala: quelles évolutions? partie1

La musique congolaise des deux rives a connu une mutation profonde depuis l'époque de Grand Kallé chantant Indépendance chacha jusqu'à la nouvelle génération incarnée par les groupes Wenge Musica de JB Mpiana, Wenge Maison-Mère de Wera Son, Viva La Musica de Papa Wemba, Quartier Latin de Kofi Olomidé ou Extra Musica de Roga-Roga.

Le texte chanté, au départ très long et d'ordinaire moraliste, s'est au fur et à mesure raccourci, contenant parfois des éléments inattendus, souvent éloignés du sujet même de la chanson, et surtout loin des envolées romantiques, des mélopées d'amour qui caractérisèrent les chansons des précurseurs. On rencontre toutefois l'influence de « l'école classique de la rumba » chez les musiciens actuels qui, conscients de la demande d'un certain public (souvent les mélomanes du pays) signent quelques titres « à paroles » à côté des titres « d'animation ».

Les titres d'animation seraient une réponse à la demande implicite des boîtes de nuit, des ngandas congolais et même de certaines capitales africaines dans lesquelles le lingala n'est pas la langue d'usage. De ce point de vue, les titres d'animation seraient considérés, par beaucoup, comme une démarche purement commerciale, tandis que les titres à paroles seraient destinés à traverser le temps, et pourquoi pas, à entrer dans la postérité comme Indépendance chacha de Kallé, Mokolo na kokufua et Nzalé de Tabu Ley, Chérie Kamikaze de Youlou Mabiala ou Mario de Franco.

à suivre......

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